Au Royaume de l'édition, le lecteur est roi...

mardi 18 juillet 2017

À l'heure où 2017 voit apparaître des mouvements tels que "Le Manifeste des cultures de l'Imaginaire" ou encore "Le Mois de l'Imaginaire", que l'on doit à des collectifs d'acteurs de la chaîne du livre passionnés par la littérature en général, et celle de l'imaginaire en particulier, nous constatons également, non sans peine, qu'un nombre en constante augmentation de maisons d'édition disparaît ou est voué à disparaître chaque année.

Mais nous avons pu remarquer également que personne ne restait insensible aux sorts de ces petites maisons d'édition en péril, et que vous êtes chaque fois plus nombreux à vous mobiliser pour les aider à remonter la pente et à continuer d'exister. C'est d'ailleurs ce qui vient de se passer avec le financement participatif des éditions Voy'[el] qui a abouti il y a quelques jours à peine. 

Cela confirme que la diversité en matière de littérature est d'une importance majeure, et qu'il faut sans cesse continuer à se battre pour la préserver.

Cependant, il y a une chose que nous ne pouvons pas nous empêcher de relever : pourquoi, presque à chaque fois, est-il nécessaire d'attendre qu'une petite maison d'édition soit au bord du naufrage pour lui venir en aide ? Pourquoi ne pas tout simplement la soutenir avant qu'elle atteigne, sinon le point de non-retour, au moins une situation plus que préoccupante ? Parce que toutes les personnes qui ont fait en sorte d'écoper la barque sont aussi des lecteurs, non ? Et ces lecteurs ont très certainement d'autres lecteurs dans leur entourage. Je dis "certainement" puisqu'il est question que près de 80 % de la population française soit composée de lecteurs.

Évidemment, nombre d'entre eux n'osent pas faire confiance aux publications de petites maisons d'édition, jugées "pas assez sérieuses" puisqu'elles publient des auteurs "qu'on ne connait pas". Non mais c'est vrai quoi, pourquoi prendre le risque de tomber sur un excellent roman d'un auteur inconnu publié par une petite maison d'édition sortie de derrière les fagots, quand on peut, à tous les kiosques à journaux, se procurer le dernier poche de Levy ou Musso juste avant de monter dans son train ou son avion ? Après tout, on pourrait être déçu... Ah parce que vous n'avez jamais été déçus du roman d'un auteur connu ? Moi, ça m'arrive souvent... Faut croire que je dois être la seule... 

Alors évidemment, je caricature, à peine cela dit... car il n'est nullement question de vous inciter à boycotter un auteur ou une maison d'édition, non, ça n'aurait aucun sens... Je voudrais simplement vous inciter à laisser un peu de place à toutes ces petites maisons d'édition. Et pour cela, il ne faut pas grand-chose... Il suffit juste, quand vous recherchez quel prochain livre vous allez acheter, que ce soit pour vous ou pour offrir, de vous tourner vers ces petites maisons d'édition. Et si c'est déjà le cas, partagez vos lectures, n'hésitez pas à parler d'un livre qui vous a plu même s'il est indisponible au supermarché du coin, ou qu'il est un petit peu plus dur à se procurer... 

Les maisons d'édition continuent d'exister grâce à vous, lecteurs, c'est un fait indéniable, tout comme elles ont besoin des auteurs, puisque sans auteur pas de textes à publier. Mais si vous voulez continuer à avoir le choix de la diversité littéraire, vous avez aussi besoin de nous... 

Et pour vous permettre de découvrir beaucoup de ces petites maisons d'édition, dont certaines que vous connaissez sans doute, je vous invite à suivre la page FB du Mois de l'Imaginaire. Des jeux-concours, des dates de dédicaces, des actualités, bref, tout est réuni pour vous donner envie de découvrir ces petites structures, dont nous faisons partie, et qui dissimulent des passionnés qui œuvrent à vous faire découvrir des petites merveilles de littérature, qui sacrifient bien souvent la quantité au profit de la qualité, mais qui se voient pourtant fermer les portes du réseau de distribution et diffusion des "grandes maisons" sous prétexte que "t'es pas vendeur on te connaît pas" ou encore parce que les frais que cela génère ne sont tout simplement pas envisageables pour les petites structures que nous sommes.

Permettez-nous de "grandir" pour que nous puissions vous proposer toujours plus de voyages au pays de l'imaginaire...  






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